Mme HENNERON -
Le rat musqué comme le ragondin, espèces introduites par l'homme, cause de
nombreux dégâts aux infrastructures hydrauliques et routières et est
vecteur de maladies transmissibles à l'homme. C'est un fléau dans mon
département du Pas-de-Calais.
La régulation des populations est essentielle, y compris par voie chimique;
le piégeage mécanique seul n'est pas assez efficace
M. DOUBLET -
Mon département compte 100000hectares de zones humides et a consacré des
sommes considérables à éradiquer les ragondins. Il faut viser ces animaux.
Je n'ai pas, en outre, connaissance d'incidents dus à la lutte chimique.
M. CÉSAR -
Savez-vous comment on traite les ragondins? Avec des tonnes de carottes
empoisonnées placées sur des radeaux flottants, sans danger pour les autres
espèces; et les ragondins vont mourir dans leurs terriers. Après 2006, nous
ne pourrons plus agir ainsi! Or, le piégeage, c'est un amusement pour les
amateurs! En cas d'inondation, les digues des secteurs non traités contre
les ragondins craquent!
M. le MINISTRE -
Je donnerai des instructions aux préfets, mais l'usage de produits
chimiques pose un problème de santé publique; nous devons mettre en place
de véritables stratégies de lutte et tout mettre à plat d'ici 2006 en
privilégiant évidemment tir et piégeage.
M. DOUBLET -
Le piégeage et le tir ne touchent que 5% d'une population de ragondins. Je
n'ai pas vu un seul problème avec le traitement chimique: je maintiens
l'amendement.